Définition du Taido

Le Taido peut être en fait considéré comme une évolution du karaté Gensei-ryû. Si tous les kata du gensei-ryû ont été éliminés et remplacé par des hôkei, au nombre de dix-huit, créés après 1965, la base technique reste sensiblement la même avec de nombreux ajouts. La différence la plus notable avec le karaté est que le Taido prône l’utilisation de l’espace et des capacités motrices humaines à son maximum. On utilise donc des mouvements multidirectionnels basés sur des changements d’axe incessants (aussi bien verticalement qu’horizontalement) pour effectuer les techniques (frappes, balayages, ciseaux et plus rarement luxations et projections).
Notons également que le Taido est une méthode en perpétuelle évolution (même si les bases ne changent pas) qui vise surtout l’éducation et l’évolution des pratiquants pour une « efficacité » à long terme, dans le combat mais également dans la vie sociale.

Techniques de base :
Les techniques de bases sont classées selon cinq principes :
Sen (旋), qui correspond à des techniques utilisant un mouvement de rotation selon un axe vertical se finalisant par des frappes des mains, jambes, balayages, saisies ou projections.
Un (運), qui correspond à des techniques basées sur un mouvement ascendant puis descendant, dont les techniques sautées, se finalisant par des frappes, balayages, saisies, clés ou projections.
Hen (変), qui correspond à des techniques utilisant un mouvement de basculement de l’axe du corps pour frapper en « chutant ».
Nen(捻), qui correspond à des techniques basées sur un mouvement en spirale (basculement de l’axe de la colonne vertébrale et rotation autour de celui-ci) pour frapper ou attraper en ciseaux.
Ten (転), qui correspond à des techniques de type gymnique (saltos, roulades, roulades, etc.), utilisées pour se déplacer ou frapper.
*La présence de techniques acrobatiques, surprend parfois, mais il ne s’agit nullement ici de chercher un développement « esthétique » mais bien d’appliquer ces techniques en combat (dans une situation critique par exemple) mais également de développer certaines capacités physiques (explosivité, détente, équilibre, repérage dans l’espace…)

Hôkei (kata, forme) : Il existe actuellement dix-huit hôkei classés en quatre catégories).
Tai : au nombre de dix, ces hôkei sont destiné au travail de la construction physique, des bases et du tai-no-sen. Ils sont subdivisés en deux catégories in (yin, féminin) et yô (yang, masculin).
Sentai-no-hôkei et Sen’in-no-hôkei, basé principalement sur les techniques de sen.
Untai-no-hôkei et Un’in-no-hôkei, basé principalement sur les techniques de Un.
Hentai-no-hôkei et Hen’in-no-hôkei, basé principalement sur les techniques de Hen.
Nentai-no-hôkei et Nen’in-no-hôkei, basé principalement sur les techniques de Nen.
Tentai-no-hôkei et Ten’in-no-hôkei, basé principalement sur les techniques de Ten.

Sei : au nombre de trois, ils sont destinés au travail des bases supérieures et du go-no-sen.
Chisei-no-hôkei, basé principalement sur le travail des défenses contre techniques de jambes.
Jinsei-no-hôkei, basé principalement sur le travail des coups de coudes.
Tensei-no-hôkei, basé principalement sur le travail des blocages.

Mei : au nombre de trois, ils sont destinés au travail de la respiration et des sensations internes et ont été créés de façon à pouvoir être pratiqué à tout âge.
Seimei-no-hôkei, basé principalement sur le travail des différentes formes de respiration.
Katsumei-no-hôkei, basé principalement sur la liaison du travail respiratoire avec les techniques.
Eimei-no-hôkei, basé principalement sur un travail de sensation.

Gen, au nombre de deux, ces hôkei sont destinés au travail du sen-no-sen.
In-gen
Yô-gen